Consommation responsable : quel état des lieux ?

Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à leurs impacts environnementaux, sociaux et économiques des produits et services qu’ils achètent. Ils désirent un usage plus durable et respectueux de l'environnement et de la société. Concept né au milieu du XXe siècle, où en est la consommation responsable ? Notre état des lieux.

D’une consommation individuelle à des attentes collectives

Avec les préoccupations grandissantes en matière de développement durable et de protection de l’environnement, les consommateurs semblent devenir moins individualistes en cette deuxième décennie du XXIe siècle. Ils ont davantage conscience de l’impact de leurs choix de consommation sur l’environnement, la société et les générations futures. Ils comprennent également que leurs décisions individuelles entraînent des conséquences à grande échelle et que, collectivement, elles peuvent avoir un impact significatif sur les systèmes économiques et politiques.

Parce qu’ils sont mieux informés sur les questions environnementales, sociales et éthiques liées à la consommation, leurs achats ont vocation à être plus responsables. Ils font attention à ce qu’ils achètent et consomment utilement. Ils favorisent l’économie collaborative, conscients que cela impacte aussi positivement leur porte-monnaie.

En outre, les consommateurs comprennent désormais la nécessité d’avancer ensemble pour résoudre les défis mondiaux, tels que le changement climatique, la dégradation de l’environnement, la pauvreté et les inégalités sociales. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir,  pour que cette belle intention se concrétise en comportement, y compris en temps de crise.

Quel pouvoir d’achat responsable ?

La question du pouvoir d’achat est au cœur des choix faits par les consommateurs. Une étude du cabinet Kantar publiée fin 2022 révèle que la consommation responsable recule face à l’inflation partout dans le monde. Les consommateurs, soumis à une pression financière croissante en raison de la forte inflation des prix depuis la fin de 2021 (lien vers l’un des articles précédents évoquant l’inflation), se tournent plus facilement vers les produits les moins chers, même s’ils sont peu durables et éthiques.

Pour autant, la France s’avère être le seul pays européen où la consommation responsable résiste. La proportion de consommateurs éco-engagés, soucieuse de l’environnement qui agit activement pour limiter leur impact, a progressé de +1% pour la part d’éco-engagés.

L’une des raisons de cette progression à contre-courant vient d’une inflation plutôt contenue dans l’Hexagone. À titre de comparaison, alors qu’elle était « seulement » de 6% en France au moment de l’étude, les Pays-Bas la voyaient s’envoler à 17%, bien au-delà de la moyenne européenne située à 10%. Les mesures mises en place pour soutenir le pouvoir d’achat des Français – bouclier tarifaire gaz et électricité, remise à la pompe, aides financières, mobilité… – semblent avoir eu un impact positif sur la consommation responsable.

Consommer responsable, mais…

Bien que la consommation responsable ait une influence significative sur les systèmes économiques et l’environnement, elle continue néanmoins à faire face à de nombreux défis et à questionner sur son réel impact positif.

 

De plus en plus, les citoyens sont incités à adopter une consommation plus responsable en choisissant des produits écologiques, équitables et durables, tout en boycottant ceux qui ne répondent pas à ces critères. Mais en réalité, leurs actions individuelles peuvent sembler dérisoires. En effet, même si, pour le moment, des consommateurs décident de ne plus acheter chez des géants de la distribution ou auprès des marques de l’ultra-fast fashion qui multiplient les collections de produits jetables, l’impact de cette décision reste limitée. Le renouvellement de la clientèle est suffisamment volumineux pour compenser le départ de quelques consommateurs.

 

L’autre doute vient de la difficulté à déterminer ce qui est réellement « responsable ». Les étiquettes peuvent être trompeuses et les certifications peu fiables. Phénomène qui accentue la confusion persistante sur le véritable sens de « durable ».

 

Enfin, il y a la question de la disponibilité des produits responsables, au-delà de leur prix élevé. En effet, comme le souligne l’édition 2022 du Baromètre GreenFlex-ADEME, seulement 48% des Français estiment qu’il y a assez de choix en produits et services durables pour couvrir leurs besoins de consommation responsable. Ils se montrent même critiques face à l’offre existante. Une majorité estime que les entreprises et les marques ne les aident pas suffisamment à consommer responsable, malgré les efforts de ces dernières.

Pour conclure

Au-delà de son impact sociétal et environnemental, la consommation responsable peut contribuer à améliorer les finances personnelles des consommateurs. D’un côté, elle induit l’achat de produits neufs durables et de meilleure qualité ou reconditionnés, issus de l’économie circulaire. D’un autre côté, elle entraîne une limitation des dépenses inutiles et des achats impulsifs. Toutefois, pour mesurer un tel effet, de nombreux efforts de la part des entreprises et des pouvoirs publics sont à réaliser pour éduquer les consommateurs, en particulier lorsque leur pouvoir d’achat est fragilisé.

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