Faut-il externaliser ou digitaliser le recouvrement ?
Pour améliorer le recouvrement de leurs créances clients, certaines entreprises préfèrent faire appel à des prestataires externes. D’autres digitaliser leurs processus. Mais faut-il réellement opposer ces deux approches ?
Dans la conjoncture difficile actuelle, les délais moyens de paiement tendent à se rallonger. Cette année, ces derniers devraient ainsi augmenter de 2 jours, pour atteindre les 72 jours*, fragilisant par la même les trésoreries et équilibres financiers de nombre d’acteurs économiques.
Professionnaliser le recouvrement auprès de spécialistes
Pour assurer le recouvrement, différentes solutions sont possibles. Les entreprises peuvent le gérer elle-même ou faire le choix de l’externaliser auprès d’un cabinet spécialisé, d’un avocat ou un même d’un huissier de justice.
En confiant cette mission à un spécialiste, l’entreprise professionnalise sa démarche de recouvrement. Elle pallie le manque de ressources et de compétences en interne, sur un sujet qui demande une réelle expertise dans le domaine de la médiation et sur le plan juridique. Relances amiables, mises en demeure et injonctions de payer : une procédure de recouvrement est très encadrée, et suit des étapes précises, où l’improvisation n’a pas sa place.
–> Le lien de confiance avec le prestataire de service avec lequel vous allez collaborer doit être fort. Vous ne lui confiez pas seulement le recouvrement de vos créances mais l’image de votre entreprise. Il vous représente auprès de vos clients. Il va devoir gérer pour votre compte un sujet extrêmement sensible avec comme objectif de trouver une solution à l’amiable, pour ne pas dégrader la relation commerciale.
Digitaliser, automatiser
L’essor des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle permet aujourd’hui aux entreprises de digitaliser leurs processus de recouvrement. Et donc de les ré-internaliser tout ou en partie. En vous appuyant sur des solutions logicielles, vous pourrez automatiser et accélérer la gestion de vos créances clients et relances pour impayés (mails, courriers, SMS…). Et ainsi gagner énormément de temps, en vous libérant de « tâches à faible valeur ajoutée », souvent éloignées de votre cœur de métier.
Via des plateformes internet interconnectées à votre comptabilité, vos clients pourront régler directement en ligne leurs factures, de manière simple, sécurisée et « discrète ». Ils pourront aussi s’informer de manière autonome des démarches à suivre (contacts, dossiers…) pour s’acquitter de leurs créances et obtenir des réponses à certaines de leurs questions. De votre côté, en tant que créancier, vous améliorez aussi la traçabilité de vos opérations de recouvrement et alimenter le reporting financier.
Vers un modèle « hybride » ?
Plutôt que de choisir l’une ou l’autre de ces deux approches, pourquoi ne pas plutôt capitaliser sur leur complémentarité ? Votre entreprise pourra très bien faire le choix de gagner en efficacité dans la gestion de ses relances et de ses paiements, en automatisant une partie de ses processus de recouvrement.
Rien ne vous empêche de l’autre de faire aussi appel à des spécialistes pour gérer des problématiques de recouvrement plus complexes et plus sensibles. Leur expertise sera un atout pour faire de la pédagogie auprès des clients débiteurs via des conseillers spécialisés, répondre à des questions techniques ou mettre en place des plans de relance ou des solutions adaptées.
En gardant le « meilleur des deux mondes » et en faisant preuve de pragmatisme, vous pourrez ainsi vous recentrer sereinement sur votre priorité : le développement de votre entreprise.