Le poids de la taxe foncière sur le budget des acquéreurs : une dimension budgétaire peu maîtrisée

Annoncé au début de la crise sanitaire, l’exode urbain n’a pas eu lieu. Du moins les citadins n’ont pas massivement opté pour la campagne. Toutefois, certains paramètres ont bougé. Ainsi les transactions sur les maisons à la campagne ont augmenté de 6, 6% entre mai 2020 et mai 2021. On note aussi -et surtout- une tendance des citadins à partir vers des petites villes situées dans des départements limitrophes aux agglomérations.

 

Or ces particuliers, propriétaires ou locataires qui quittent leur appartement situé dans une grande métropole pour acheter une maison en campagne ou dans une plus petite agglomération, ajoutent à leur budget une contrainte : la taxe foncière, due par tout propriétaire, laquelle dépend de la valeur locative du logement acheté et des taux d’imposition en vigueur dans la commune.

Connaître le montant de la taxe et mesurer son évolution

Etant donné qu’il n’y a pas de distinction en fonction des revenus du ménage pour la taxe foncière, l’acquéreur a intérêt à s’informer de son montant directement auprès du vendeur. Mais aussi de son augmentation annuelle. En la matière, deux paramètres sont à surveiller : l’évolution des valeurs locatives, base de calcul de la taxe foncière et l’évolution du taux d’imposition communal.

 

Si les valeurs locatives n’ont progressé que de 0,2 % en 2020, la hausse atteint 6,1 % sur cinq ans et 14,1 % sur dix ans. Et la révision des valeurs locatives, qui devrait entrer en vigueur en 2026, pourrait entraîner de nouvelles hausses.

Au global, selon une récente étude, la taxe foncière est désormais de 101 euros par mois, en moyenne tous logements confondus, et peut atteindre à Angers, Nîmes, Bordeaux, Montpellier ou au Havre, 125 euros par mois. Et elle ne cesse de croître. Selon l’observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), les chiffres de l’impôt local des propriétaires ont augmenté de 31,4 % en France entre 2009 et 2019 et de 11,4 %, entre 2015 et 2020…contre 3,7 % pour l’inflation et 2 % pour les loyers. Une croissance qui ne risque pas de ralentir puisque la disparition de la taxe d’habitation crée pour les municipalités un besoin de financement. D’où un impératif pour futurs acquéreurs : bien intégrer que la taxe foncière peut représenter jusqu’à un treizième mois de remboursement d’emprunt.

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