Les nouvelles habitudes de consommation des Français

Depuis 1960, la consommation des Français n’a cessé d’augmenter. Le volume annuel par personne est quatre fois plus élevé aujourd’hui qu’à l’époque. La répartition du budget entre les différents postes de dépenses a également évolué, au point de voir certains relégués au second plan. Focus sur les nouvelles habitudes de consommation des Français avec les experts iQera.

Les dépenses pour le logement toujours en pôle position

Quelle que soit la période, les dépenses dites « pré-engagées », ou « contraintes » pèsent lourd sur le budget des ménages. Sans surprise, le logement occupe la première place, et c’est un choix assumé. Cela comprend le loyer, l’assurance habitation, l’ameublement, la fiscalité locale ou encore l’énergie.

 

Ainsi, cette part budgétaire progresse de 24% à 31% entre 1960 et 2019. Une évolution à relativiser : la part progresse beaucoup dans les années 60 et 70 et se stabilise ensuite. Cela traduit la propension des ménages à devenir propriétaires, en raison de la baisse continue des taux d’intérêt et malgré la flambée des prix de l’immobilier depuis plus de 20 ans. Ne payant plus de loyers, les dépenses de logement des propriétaires sont réorientées vers d’autres services, d’abord le remboursement de crédit, puis l’investissement-logement.

Les loisirs grignotent les dépenses d’alimentation

Concernant leur alimentation, les Français ont un tout autre comportement. La part des dépenses alimentaires dans leur budget s’est réduite de 29% en 1960 à 21% en 2020. Et celle dédiée aux produits de l’agriculture est en chute libre : passant de 42% en 1950 à 20% en 2020 selon le ministère de l’Agriculture. Toutefois, 9 Français sur 10 consomment des produits issus de l’agriculture biologique et 13% en consomment chaque jour.

 

À la place, les Français plébiscitent les repas à emporter ou livrer à domicile. Un phénomène exacerbé par la crise de la COVID-19. Ainsi, un sondage d’Alix Partners révèle que 80% des 20-40 ans commandent désormais un repas au moins une fois par semaine en moyenne. Le budget économisé sur l’alimentation permet de l’allouer aux divertissements. Selon Sofinscope 2020, les dépenses pour les loisirs, les communications et la culture ont progressé de 3% en 1960 à 10% en 2019. Dans le détail, le numérique se positionne comme le loisir privilégié des Français avec la télévision (56%), l’ordinateur/Internet (55%), suivi par des activités variées comme voir des proches (48%), les loisirs culturels (41%) et les loisirs de plein air (37%).

Les Français bougent plus, mais s’habillent moins

Autre transformation des habitudes des Français : les ménages consacrent aujourd’hui 15% de leur budget aux transports, principalement individuels contre 11% en 1960. Comme le précise l’Insee, 81% des Français possèdent désormais au moins une voiture, contre seulement 30% en 1960. Et 35% en détiennent au moins deux. Cette tendance s’explique notamment par l’allongement des trajets entre le domicile et le travail, mais aussi les usages quotidiens multiples. Concrètement, les Français dépensent en moyenne 3 807 euros par an et par automobile en 2020.

 

A contrario, les dépenses d’habillement se sont égrenées au fil du temps. Elles ont même été divisées par deux entre 1960 et 2019 : 8% contre 4%. Par ailleurs, la crise de la COVID-19 a amplifié la diminution du budget pour les vêtements. En 2021, l’enveloppe est passée de 46 à 31 euros pour les vêtements et de 28 à 19 euros pour les chaussures. Or, en 2018, les Français dépensaient en moyenne 55 euros par mois pour se vêtir et se chausser neuf. Cela ne veut pas dire que les Français ne s’habillent plus : ils préfèrent les achats de seconde main ou la location de vêtements pour des occasions. Un nouveau comportement lié à une attention plus grande à l’impact écologique de leurs achats vestimentaires.

Ce que change l’ère digitale

Les Français ne désertent pas seulement les boutiques de prêt-à-porter. Depuis longtemps, ils se sont convertis au e-commerce pour leurs achats non alimentaires. Selon Kantar, la part du commerce électronique en France était de 8,9% en 2021. La nouveauté vient de la part grandissante des achats de nourriture en ligne. Alors qu’ils ne représentaient que 6,1% du e-commerce global en France en 2018, ils pèseront pour 10% à l’horizon 2023. Une évolution rendue possible par la situation créée par la pandémie de COVID-19.

Cette dernière a accéléré le développement de nouveaux services de livraison :
● Click & Collect,
● quick commerce,
● drive auto…

 

Par ailleurs, une récente enquête de Dolist révèle que 87% des Français ont l’intention de privilégier encore davantage les achats en ligne, avec 28% préférant le Click & Collect comme mode de livraison.

Autre impact du digital : le divertissement numérique connaît une croissance sans précédent. Le streaming vidéo, la VOD et les jeux vidéo occupent une place prépondérante dans le quotidien des Français. Une étude de Danelys pointe une augmentation de 50% de cette forme de divertissement digital en 2020 par rapport à 2019. Par ricochet, les dépenses en la matière ont progressé de 20% et ont représenté 37% des transactions entre 2020 et 2021.

Pour conclure

Les dépenses contraintes restent importantes dans le budget des ménages français. Loyer, carburant, crédit à la consommation… autant de dépenses incompressibles qui représentent 35 à 70% du budget selon le profil du ménage. Au total, en moyenne, elles se sont élevées à 1059 euros par mois en 2021. Pour la part qu’ils peuvent librement utiliser, la crise de la COVID-19 a profondément modifié les habitudes de consommation. Leurs choix en termes de loisirs, d’alimentation et de divertissements bousculent les commerçants qui n’ont pas de boutique en ligne. Les ménages s’engagent aussi dans de nouvelles dépenses récurrentes comme les abonnements à des jeux vidéo ou des plateformes de streaming

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